"Bidon" : Donald Trump a balayé, lundi 2 novembre, les sondages qui le placent derrière son rival, Joe Biden, affichant une confiance inébranlée à la veille d'une élection aux allures de référendum sur sa présidence hors norme.
Après quatre années tumultueuses, les États-Unis "en ont assez du chaos", a martelé son adversaire démocrate, qui dit se battre pour restaurer "l'âme" de l'Amérique. "Il est temps de se relever et de reprendre le contrôle de notre démocratie", a lancé l'ancien vice-président de Barack Obama à la fin de son discours depuis Pittsburgh. C'est dans cette ville de Pennsylvanie (État remporté sur le fil par Donald Trump en 2016) qu'il avait débuté sa campagne il y a dix-huit mois.
Les deux septuagénaires, aussi différents sur la forme que sur le fond, sont engagés dans un sprint final après une campagne abrasive qui a renforcé la fracture entre deux Amériques aux antipodes.
Fragilisé par une recrudescence de la pandémie de Covid-19, Donald Trump se démultiplie pour faire mentir les sondages et créer la surprise, comme il l'avait fait en 2016. "Demain, nous allons gagner quatre ans de plus à la Maison Blanche", a-t-il lancé devant des partisans en Caroline du Nord. "Comme ça, on pourra finir le travail entamé", a-t-il ajouté quelques heures plus tard dans le Michigan.
Comme en pied-de-nez, il s'est entre-temps rendu à Scranton, la ville natale en Pennsylvanie de son rival démocrate, qu'il a accusé d'être "endormi", mais aussi "agité", "corrompu", "contrôlé par les grands médias"...
Vitrines barricadées
oe Biden continuera sa campagne dans cet État jusqu'à la dernière minute, avec des interventions prévues mardi à Scranton et Philadelphie (Pennsylanie), une démarche légale, mais inhabituelle. "Je ne supporterai pas quatre ans de plus avec Trump", confie à l'AFP une de ses partisanes, Jane, 65 ans, croisée à Pittsburgh, où l'ancien vice-président doit tenir un meeting lundi soir en présence de Lady Gaga.
De son côté, Donald Trump a indiqué qu'il se rendrait mardi à son QG de campagne, situé en Virginie. Lara, 42 ans, espère un "raz-de-marée" en faveur du président, qu'elle a écouté avec ferveur à Scranton. "Mais si les votes par correspondance se font dans l'illégalité, je me mettrai à genoux pour prier", dit-elle, inquiète.